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Presque un an que je t'ai ouvert. Une longue année de solitude, de guérison, de réussite, de courage, de presque amour, mais aussi de mélancolie. La première année sans toi, et les premiers mois enfin éloignée de mes périodes de boulimie. Je respire et fais le bilan.

Suis-je heureuse ? Suis-je malheureuse ? Je ne ressens rien. J'aimerais pourtant. C'est comme si je n'étais ni capable de pleurer, ni capable de vraiment rire, ni capable d'aimer à nouveau. Le vide. J'ai envie de rien, sauf peut-être de partir ailleurs. Comme toujours. Fuir m'a toujours été la solution pour résoudre les problèmes. Ou alors disparaître. Mais je crois que ça revient au même. Dans deux ans et demi, je partirai.

Bientôt noël, bientôt les fêtes, et pourtant je n'y trouve plus aucune magie là-dedans. Je suis d'une humeur égale, partagée entre la fatigue et la nécessité de bouger. J'ai besoin de mettre mon cerveau en OFF, j'aimerais que les gens m'oublient pendant un temps, j'aimerais rester un peu avec Louis pour qu'il rende ma vie plus légère comme avant. J'ai pas envie d'être comprise, il n'y a rien à comprendre. Les mots me manque en ce moment, voilà tout. Dans ma tête et dans mon cœur ça hurle, mais y a pas de sons qui sortent. Y a pas de larmes non plus. Je suis aussi insensible qu'une grande brûlée du cœur. Je me rattrape à des choses qui n'ont aucune importance, alors qu'en fait j'en ai rien à branler. Je me sens ni seule, ni accompagnée. Toujours un peu en marge. Comme si le monde avançait sans moi, et que je restais là à le contempler. Et cette question qui me taraude : "Mais comment font les autres?".

Comment font les autres ? La vérité c'est qu'on vit tous à l'identique. On a tous nos hauts, et nos bas. On a du mal à vivre de temps à autre, et puis ça passe parce qu'on a pas d'autre choix. Et les choses se renouvellent, reprennent à zéro ou se perpétuent. On rencontre d'autres personnes, on vit d'autres moments, on accumule de nouveaux souvenirs. Un an se passe, et on a l'impression d'avoir de nouveau pris dix ans dans la gueule. Alors que non, Caro n'est pas partie il y a 10 ans, et tout ce que tu as vécu là se tient en une pauvre année. Et probablement que tu auras toujours ce sentiment à chaque fin d'année.

En attendant, bon vent 2013, voilà au moins une chose qui ne me manquera pas. Et pour cette nouvelle année je me souhaite juste de garder un peu d'espoir. L'espoir de vivre correctement, d'être motivée à changer, et de rencontrer quelqu'un qui en vaudra la peine. 5...4...3...2...1 .. BYE BYE http://idgaf.over-blog.com !